(2020)
(Textes déposés et protégés par la SACEM)
ON VOULAIT SEULEMENT
(Christian Vives)
(2019)
Un monde libre, un monde ailleurs, un monde à part
tant qu'il n'est pas trop tard
sans vos prières, votre pouvoir, sans dieu ni maitre, sans peur ni désespoir
des mains tendues, des gens qui saignent ou des orages à frapper nos mémoires
de nos désirs en idéaux, vies de misères, des corps sur un trottoir
On voulait seulement, laisser à nos enfants
juste un ciel ouvert, et de l'amour dedans
Pourquoi se plaire et se défaire sans équivoque
ou de chances en retour
tant d'amour précède l'enfer, des coeurs battent et s'arrêtent chaque jour
les différences qui nous séparent, les saisons meurent, la nature à ses droits
quand le cynisme emportera ce qu'il nous reste de croyances et de voix
On voulait seulement, laisser à nos enfants
juste un ciel ouvert, et de l'amour dedans
mais l'homme détruit tout
ce qui le rend heureux, comme ce qui le rend fou
on était pourtant des anges, disaient nos pères avant nous
avant nous
Aujourd'hui tu es une femme, et moi je marche vers mon destin
puis-je encore t'éviter les drames, être tes yeux, cette force dans ta main
On voulait seulement, laisser à nos enfants
juste un ciel ouvert, et de l'amour dedans
on voulait seulement, on voulait seulement,
seulement
Avant toi je ne voyais, que mon ombre sur les murs
des faux semblants je n'en tirais
qu'ivresse et demi-mesure
si tu m'oublies même si je meurs demain
si je me perds que j'abandonne en vain
Garde-moi tout contre toi
deviens ma délivrance
retiens le jour qui s'en va
même quand la nuit avance
quelque soit l'imaginaire, quelque soit l'arrivée
plus haut que les tours de pierres, bien plus qu’une éternité
si je survis si je m'accroche à nos liens
si tu attends, que je l’oublie en vain
Garde-moi tout contre toi
deviens ma délivrance
retiens le jour qui s'en va
même si la nuit avance
si tu pardonnes, si tu retiens
le meilleur dans tout çà
emporte moi quand je m'éteins
dans les courants si froids
Garde moi tout contre toi, retiens le jour qui s’en va
garde-moi.. garde-moi.
N’as-tu jamais su déjouer
les travers de l’incertitude
faire de ton mieux pour effacer
Les doutes dans tes vies nocturnes
Quand tu voudras sur les pavés
libérer ta vie des tortures
Quand tu sauras te regarder
accepter toutes ces blessures
Il y aura du soleil dans tes nuits noires
un désir qui s’éveille, quelqu’un quelque part
des envies de lointains, ennivré d’ailleurs
une main dans ta main, pour rallumer ton cœur
Accepter tous ces préjudices
au nom d’un amour qui te noie
les pierres de tout un édifice
pour n’être qu’un valet pas le roi
toutes ces portes que tu n’ouvres plus
de peur qu’elles renferment sur toi
l’image que tu n’as pas voulu
mais qui te laisse pourtant bien des choix
Il y aura du soleil dans tes nuits noires
un désir qui s’éveille, quelqu’un quelque part
des envies de lointains, ennivré d’ailleurs
une main dans ta main, pour rallumer ton cœur
pour rallumer ton coeur…
Marie n’attends plus grand chose
peut-être un sourire, le parfum d’une rose
elle pleure en silence ce monde qui la blesse..
Lucie sacrifie son temps
pour son homme, tout pour ses enfants
le don de sa vie, elle en fait la promesse
Tous ces destins de femmes
ces histoires que l’on jette
en oubliant de les aimer peut-être..
Jenny en bas dans la rue
jour et nuit, égare ses vertus
sinistre décor, pour une ultime lettre
Lisa dans sa tour de verre
entre avions et diners d’affaires
jongle avec ses doutes
dans ses nuits sans paraitre
Tous ces destins de femmes
ces histoires que l’on jette
en oubliant de les aimer peut-être..
Changer le décor, chasser les apparences
le silence à des torts, peut-on combler l’absence
Tous ces destins…
Il est tant de rivages que submergent les marées
sur le port face au large, ensemble on regardait
Les voiles au bout du quai, sans regrets s’éloignaient
dans un silence glacé, dos à dos s’en aller..
quand s’éteignent les balises, que le rideau descend
entends-tu les banquises chanter avec le vent
corps à corps on chavire dans les contre-courants
plus de phare, d’élixir, à chacun ses tourments
rien n’arrête la dérive des continents
Des jouets du destin dans des mains innocentes
abimés en chemin, des fêlures qui nous hantent
les serments parjurés, on à touché le fond
dans les remous salés on apprends la leçon
quand s’éteignent les balises, que le rideau descend
entends-tu les banquises chanter avec le vent
corps à corps on chavire dans les contre-courants
plus de phares, d’élixir, à chacun ses tourments
rien n’arrête la dérive des continents
quand les masques se brisent, comme le verre en tombant
on à plus rien à se dire, que des mots trop cassants
on ne peut se mentir, laisser passer le temps
coup de barre on s’épuise, dérivent les continents
quand s’éteignent les balises, que le rideau descend
entends-tu les banquises chanter avec le vent
corps à corps on chavire dans les contre-courants
plus de phares, d’élixir..
à chacun ses tourments
rien n’arrête la dérive des continents
rien n’arrête la dérive des continents
Un fait divers qui nous ramène
au plus profond de nos consciences
des besoins de se dire amen
sans quoi nos vies n’aurait pas de sens
si on n’avait pas nos idoles, nos repères nos cantiques
on brancherait nos transistors sur la FM hérétique
C’est une vision qui nous gêne
rien que le reflet de nous mêmes
nos mensonges et nos torts, l’aversion de la mort
on s’enferme dans nos haines, on n’sait plus dire qu’on aime
nos vies à contre-sens, je t’aime tu me balance
valeurs en quarantaine
oxygéner nos rêves, toutes ces pierres que l’on traine
en y croyant vraiment, juste prendre le temps
de s’accorder une trêve
des gens se lèvent quand d’autres crèvent
où va le monde expliquez-moi
les attentats sur BFM, réal-TV j’en rêve parfois
on joue nos vies sur terrain vague
ou sur un réseau social
vidés de tout mais l’on se garde
de ne pas tirer dans le tas
C’est une vision qui nous gène
rien que le reflet de nous mêmes
des regrets des remords, sans jamais avoir tort
On s’enferme dans nos haines, on n’sait plus dire qu’on aime
nos vies à contre-sens, je t’aime tu me balance
valeurs en quarantaine
d’oxygéner nos rêves, toutes ces pierres que l’on traine
en y croyant vraiment, juste prendre le temps
de s’accorder une trêve
Un dernier coup d’oeil pour sa femme, et ses enfants
il faudra du coeur et du courage
pour se connaitre à présent
un café une dernière cigarette, d’un geste lent enfile sa veste
écrase le mégot sur le perron en sortant
Il y à des jours où rien ne change, on est fiers et droits
mais ce jour-là on ne se ment pas, on prends sur soi
c’est juste un simple jeudi, un matin gravé à vie
un dernier adieu à son père, tout est dit
Un dernier soupir, son coeur est libre à présent
dans ses souvenirs, il lui chantait des chansons
une dernière porte au bout d’un couloir, un grand lit blanc
alors revient à sa mémoire, l’écho du temps
il rallume une cigarette, jette un regard par la fenêtre
il ne sait plus qui il est vraiment l’homme ou l’enfant
Un dernier soupir, son coeur est libre à présent
dans ses souvenirs, il lui chantait des chansons
que la nuit décime, mais vibre en son coeur d’enfant
il est libre enfin, il est libre…
un dernier soupir, son coeur est libre à présent
dans ses souvenirs, il lui chantait des chansons..
(2016)
(textes déposés et protégés par la SACEM)
TOUT IRA BIEN
(Christian Vives/Thomas Delvet)
C'était une question d'heures en me levant ce matin
tellement de blues encore que j'ai tout remis à demain
mais tout ira bien, je connais le chemin..
La journée s'annonce bonne, mais le soleil vire au pâle
les regards que je croise ont des allures d'hopital
mais tout ira bien, je connais le chemin..
à trop savoir pourquoi, je ne sais jamais rien
à chercher des prénoms, je n'ai pu garder le sien
mais tout ira bien, le chemin n'est pas loin..
Ma caisse ne démarre pas, et l'heure de pointe arrive
métro obligatoire, le soleil je m'en prive
mais tout ira bien, je connais le chemin..
Mon ego me tiraille, il me casse les reins
je n'ai plus d'avenir dans les lignes de sa main
mais tout ira bien, je connais le chemin..
à trop savoir pourquoi, je ne sais jamais rien
à chercher des prénoms, je n'ai pu garder le sien
mais tout ira bien, le chemin n'est pas loin..
Je pensais que la route resterait facile
qu'une séparation ne nous causerait pas de bile
tu es là devant moi et je sers les dents
un mirage si proche que j'aime y croire vraiment..
J'ai grimpé la montagne, pour fuir les batiments
je boufferai de la neige, j'ai déjà les pieds dedans
mais tout ira bien, il est là le chemin..
à trop savoir pourquoi je ne sais jamais rien
à chercher des prénoms,je n'ai pu garder le sien
mais tour ira bien, le chemin n'est pas loin..
Le chemin n'est pas loin..
Tout ira bien..
ERRANCES
(Christian Vives)
Des villes et des lunes, des routes et des bois
des vallons des brumes, des cimes et des toits
changer de costume, de masque et d'endroits
mais personne pour le voir
Un dernier café qui n'a aucun goût
sourire avancer, pas vraiment debout
tu te sens bien seul, même au milieu de tout
elle traine encore partout
Tu ris tu t'entoures, d'ailleurs de projets
tu vis de détours, face à tes vérités
des allers-retours pour identifier
les restes d'un passé
Tu brûles en hiver, des heures sous l'oreiller
t'imprimes des vers, sur du vieux papier
tu parades au mieux, ou du moins t'essaies
chez elle quelle heure il est ?
Dormir quand bien même, tu chantes et t'écris
des torrents de larmes, des champs des paradis
des lettres sans timbres, et puis tu t'enfuis
reviendra-t'elle ici ?
De brises en écumes, de filles en aiguilles
de nuit de bitumes, d'années sans merci
Juste tu présumes qu'elle est encore à lui
Juste...
UN COEUR QUI BAT
(Christian Vives)
J'ai pas su te dire les mauvais jours
trop de larmes à tes sourires, tu en as fait le tour
laisse moi t'écrire et te prouver
ma douleur et mes désirs à tout casser..
Ton amour j'en ai besoin
sans tes mains je ne suis rien
à quoi me sert d'être libre ?
mais si tu pars j'ai tout perdu
dans un corps qui ne vit plus
sans une âme à retenir..
éteindre ce qu'il reste de moi
Juste un coeur qui bat..
Tout en étant dur, j'ai un peu froid
j'ai dù garder tes blessures au fond de moi
je voudrais penser que tu te bats
pour ne pas me voir danser dans d'autres bras
Mais ton amour j'en ai besoin
sans tes mains je ne suis rien
à quoi me sert d'être libre ?
mais si tu pars, j'ai tout perdu
dans un corps qui ne vit plus
sans une âme à retenir..
éteindre ce qu'il reste de moi
Juste un coeur qui bat
Un coeur qui bat ..
HYPOCONDRIAQUE
(Christian Vives)
Docteur il faut me comprendre
c'est quoi tous ces maux sous ma peau ?
mon examen peut attendre
c'est la fermeture du labo..
Docteur je suis en souffrance
bien trop de migraines pour mon poids
mes craintes balayent mes chances
cinquante balais que je meurs tout bas..
Je suis un hypo quoi déjà ?
ah ouais ! condriaque..
je me fais peur à chaque fois
condriaque..
Docteur cette ligne en rouge..
c'est quoi ces résultats ?
radio, fibro je me bouge
encéphalo j'sais plus quoi..
Docteur cela va sans dire
cette révision me donne les foies
je sais çà vous fait sourire
comme on dit on ne meurt qu'une fois..
Je suis un hypo quoi déjà ?
ah ouais ! condriaque..
je me rends fou chaque fois
condriaque..
JE VAIS PARTIR
(Christian Vives)
Au fond d'un silence perdu dans ses bras
douleur amère qui ne me quitte pas
tout devient sombre et pourtant tout est clair
de mon intime elle devient étrangère
Je vais partir, partir
loin de sa vie de mes souvenirs
je vais partir, partir
le coeur vide, mais je dois partir
Gris du matin sur le quai de la gare
ses cheveux dansent au feu de ma mémoire
je reste là seul avec mon silence
serrant déjà la main de son absence
Je vais partir, partir
loin de sa vie de mes souvenirs
je vais partir, partir
je l'aime encore, mais je dois partir
Mais il faudra du temps pour que vienne l'oubli
tombent et soufflent les vents, pleure et passe l'ennui
au delà de mes rêves je me laisse emporter
par des bouts de nos vies perdues dans le passé
Au fond d'un silence perdu dans ses bras
douleur amère qui ne me quitte pas
tout devient sombre et pourtant tout est clair
de mon intime elle devient étrangère
Je vais partir, partir
loin de sa vie de mes souvenirs
je vais partir, partir
le coeur vide mais je dois partir
mais je dois partir, je dois partir..
TA CONFIANCE
(Christian Vives)
Comme un animal à ton corps
sublime au détour d'un regard
sur ta guitare dans tes accords
quand la nuit ouvre tes tiroirs
Elle te supplie comme elle s'invite
se fait démon quand tu l'évites
te donnera autant qu'elle te blesse
te contrôle dans tes faits et gestes
elle vient de quelque part
utile est son histoire..
Ta confiance, tu ne pourras jamais t'en priver
ta confiance, la meilleure ou la pire des alliées
dis-moi ta confiance, l'as-tu seulement un jour écoutée
il n'est jamais trop tard, à combien ce pouvoir
pour avancer, pour avancer..
Pas toujours là sous ton écorce
elle se fait prison de tes maux
mais autant de peine et de force
les jours de compteurs à zéro
elle viendra comme elle part
obscure est son histoire
Ta confiance, tu ne pourras jamais t'en priver
ta confiance, la meilleure ou la pire des alliées
dis-moi ta confiance, l'as-tu seulement un jour écoutée
elle vient de quelque part, utile est son histoire
il n'est jamais trop tard, à combien ce pouvoir
pour avancer..
Ta confiance, ta confiance..
LE TEMPS PASSE
(Christian Vives)
Alors c'est comme çà tu changes de trottoir
il pleut de partout c'est bien triste à voir
un jour qui passe et d'autres qui vont
j'ai passé l'automne dans ta maison
Alors c'est comme çà mais je n'ai pas tout compris
on avait des rêves on vivait nos vies
ce matin la ville gronde d'un air continu
paumé la bagnole, j'ai surement trop bu
Et le temps passe sur quoi, sur nous
sur les traces qu'on laisse partout
mais il efface un peu ton visage
et le temps passe sur quoi sur tout
sur les phrases qui blessent à genoux
sur le désordre et les hommes sages
Alors c'est comme çà, on reste tranquille
planqués dans nos sphères, nos repères débiles
tiens salut çà va ? ouais ! un peu fragile..
car le temps passe, pour rien..
Et le temps passe sur quoi sur tout
sur les fautes et les rendez-vous
sur les déchirures et nos alliances
et le temps passera malgré tout
sur le vide et nos distances
sur les nuits blanches faites de rien
et le temps passe pour rien..
Alors c'est comme çà j'vais laisser trainer
mes bottes dans l'entrée je s'rai là pour personne
à moins que tu passes un peu énervée
reprendre ta place, celle qui m'emprisonne
Car le temps passe sur quoi sur tout
sur les traces qu'on laisse partout
mais il efface un peu ton visage
et le temps passe sur quoi sur nous
mais je n'en dirai pas davantage..
AVRIL A TORONTO
(Christian Vives)
Avril dans ma mémoire
tout est dit sur nos visages
sensible et fort à la fois
mais je n'en mêne pas large
l'attente des jours des semaines des mois
un autre avril enfin là
l'évasion de cette cage
pour l'aventure avec toi
Seras-tu quelque part
au rencard de cette attente
à l'angle d'un long couloir
devant la porte battante
serons-nous si futiles
pour éviter une larme
juste un message subtil
déposé sur ton regard
On découvrira le monde
on se perdra s'il le faut
on vivra chaque seconde
Canada toronto
on descendra les artères
aux confins du Niagara
autant de routes au grand air
on se retrouvera
Avril sur cette terre
tu traines au coeur du downtown
de cette ville sans repères
prenant tout ce qu'elle te donne
New-york se pointe au soleil levant
un air du boss qui résonne
un jour une heure un instant
le reste je te pardonne
On découvrira le monde
on se perdra s'il le faut
on vivra chaque seconde
Canada toronto
on descendra les artères
aux confins du Niagara
autant de routes au grand air
on se retrouvera, on se retrouvera..
BEL-AIR 56
(Christian Vives)
Un rouge candy sur les portières
autour des chromes étincelants
une allure fifties dans ses manières
native d'un autre continent
ligne sauvage de métal blanc
Ma Bel-Air d'un autre temps
340 chevaux sous le vent
Bel-Air 56 précisément
Entre nous jamais trop de mystères
me fait des siennes de temps en temps
cette voiture là ne date pas d'hier
la belle à plus de cinquante ans
Blue-jean bop et Love me tender
Ma Bel-Air d'un autre temps
340 chevaux sous le vent
Bel-Air 56 précisément
Christine avait mangé la poussière
dans un vieux Carpenter d'antan
rétroviseur et machine arrière
Holly Cochran ou Gene Vincent
Un peu largué mais pas solitaire
clés dans ma poche assurément
je joue les James Dean en plein désert
mais j'n'ai pas le temps ni l'argent
car il faut que j'la rende à son propriétaire
Ma Bel-Air pour un instant
340 chevaux sous le vent
Bel-Air 56 précisément
ma Bel-Air, ma Bel-Air...
GANT DE VELOURS, CHEVAL DE FER
(Mathieu Pirro)
Bienvenue dans mes entrailles
sur le cuir de ma peau nue
on se presse on fait bataille
chacun sa place et son dû
son petit territoire, puis ranger le regard
Mes yeux vitreux un peu sales
à vos songes ouvrent la voie
vers les rocheuses ils devalent
ricochant sur les parois
on se renvoit la balle sous un filet d'étoiles
Au dedans gant de velours
comme une ville dans ma bulle
on palabre on fait l'amour
au dehors cheval de fer
sur les ravins funambules
je tire la bourre aux éclairs
Vos milliers de voix muettes
crient un silence infernal
j'entends vos vies dans ma tête
quand bat mon coeur de métal
vous vous ressemblez tant
si vous saviez comment..
Au dedans gant de velours
comme une ville dans ma bulle
on palabre on fait l'amour
au dehors cheval de fer
sur les ravins funanbules
je tire la bourre aux éclairs
Au dedans gant de velours
qu'on délaisse quand descend
des voyageurs le flot lourd
et sans un regard en arrière
et moi comme vidé de mon sang
échoué sur un quai désert..
C'EST ENCORE A TOI
(Christian Vives)
Ecoute, ecoute le vent
regarde, regarde ces gens
mais je t'en prie, ne pleure pas
même si ta vie à commencé là
quelque part, quelque part
c'est encore à toi
Ne dis rien, surtout ne dis rien
laisse un peu, laisse un peu ton chagrin
toutes ces rues, tous ces endroits
où tu as laissé un peu de toi
ne sont plus, ne sont plus
comme autrefois
t'as laissé au sol de cette terre
ton enfance, tes joies et tes misères
mais tes souvenirs sont bien à toi
il n'y à personne pour t'arracher çà
plus personne, plus personne
à part toi..
Ecoute, ecoute le vent
regarde, regarde ces gens
mais je t'en prie, ne pleure pas
même si ta vie à commencé là
quelque part, quelque part
quelque part..
SOUS LA PLUIE
(Christian Vives)
Sous la pluie, quand j'attendais que tu reviennes
sous la pluie, j'ai vu pleurer des cordes vaines
mais je me dis qu'au fond ton silence
en dit bien plus long, bien plus que cet orage
Sous la pluie, ton ombre danse et me traverse
quelque part l'indifférence est une averse
mais je me dis qu'au fond ton absence
en dit bien plus long, bien plus que ma peine
Sous la pluie, tant de visages, de solitudes
sous la pluie glissent des pages, des attitudes
mais je me dis qu'au fond cette attente
en dit plus bien long, bien plus que mes chaines
Sous la pluie, d'autres viendront pour un sourire
pour un abri, des mains serrées, pour s'appartenir
Tu m'avais dit qu'après tant d'hivers,
tant d'eau, de rivières, les beaux jours reviennent