Demain, quand loin de tout
des intervalles et de l'orgueil surtout
retourne-toi de temps en temps
si tu veux bien
Défait, ce cœur en deux
de cet écho, ce blizzard un peu fou
qui nous portait à nos méandres
nos labyrinthes
Je sais que tu rêves ailleurs à présent
Souviens-toi de l'intérieur des torrents
l'étincelle encore dedans
Nos peurs, celles du vide
aux quatres vents et de nos précipices
Quand tout sera plus jamais nous
d'autres édifices
couchés, tous ces bateaux
aux marées basses, tatoués sur ma peau
fracas du temps qui cicatrise
la fin du voyage
J'ai peur de survivre ailleurs, à présent
tant que séchera l’écorce lentement
relis-moi de temps en temps
l'étincelle au firmament
Je sais que tu rêves ailleurs maintenant
Souviens-toi de l'intérieur des torrents
l'étincelle toujours dedans
Je suis local,
même pas régional
forçat de la scène
squatteur de petites salles
j’vis pas de mes royalties
opaque trop cérébral
je suis local
moralement minéral
Même si jour après jour
je me dis que c’est la fin
je sais qu’tout çà vaut le coup
je m’accroche à mes refrains
je suis local
Je suis local,
sans accès national
Mes enjeux n’sont pas les mêmes
je joue pour un idéal
j’passerai jamais sur Inter
pas même dans les festivals
je suis local
pas la came d’Universal
Même si jour après jour
je me dis que c’est la fin
je sais qu’tout çà vaut le coup
je m’accroche à mes refrains
je suis local
Je suis local
après tout c’est pas si mal
la musique est ma vie
et çà c’est fondamental
Même si jour après jour
je me dis que c’est la fin
je sais qu’tout çà vaut le coup
je m’accroche à mes refrains
Quel que soit le parcours
on fait les comptes à la fin
on crie, on cogne, on court
on s’accroche à son destin
Moi je suis musicien,
Je suis musicien
je suis musicien…
J’apprends malgré moi ton bonheur
de la plus conne façon qui soit
J’apprends ce que je redoutais
tout en sachant que c'était là
Et tout sombre en courbant
l’échine à pleine dent
dans ce coup de poignard
que tu me donnes
Est-ce un jeu du hasard
Tous ces jours qui déconnent
Je sens ma défaite et j'apprends
J'apprends l'ironie des couloirs
tous ceux dans lesquels je m'enferme
J'apprends cette ivresse au fond des bars
t'en vouloir n'est pas mon emblème
Mais je brule en dedans
Je pleure en espérant
des jours meilleurs qui m'abandonnent
Est-ce le feu du rasoir
qui lacère tout mon espoir
Je sens ma défaite et j'apprends
J'apprends
J'apprens le vide à devenir poussière
Eviter le soleil, le feu des pierres
Suant de mon oracle face contre terre
Et j'entends
Je ressens tout le mal que j'ai du faire
J'apprends surtout à regarder l'enfer
Subissant toute l'ironie de mes pairs
Lancinante affaire
Je sens ma défaite
Et tout sombre en courbant
L'échine à pleine dent
Dans ce coup de poignard
que tu me donness
Est-ce un jeu du hasard
Tous ces jours qui déconnent
Je sens ma défaite et j'apprends
J'apprends...
J'apprends...